Ordo Servorum Mariae

Monte Senario

Sources OSM

Miscellanea

Brève histoire de l'Ordre

Tableau chronologique

Frères illustres de l'Ordre 

(see Italien website)

DE LA FONDATION, EN 1233, 

À L'APPROBATION PONTIFICALE, EN 1304

La fondation de l’Ordre des Serviteurs de Marie remonte officiellement à l’an 1233. Le document crédible le plus antique sur l’origine de l’Ordre, probablement écrit par le frère Pierre de Todi en 1318, a pour titre original "Legenda de origine Ordinis fratrum Servorum Virginis Mariae", dont le terme "legenda" signifie "texte à lire".

D'importants mouvements religieux existaient à Florence au moment où naquit l’Ordre. La vie sociale y était fort agitée de conflits politiques et spirituels. C'est alors que sept laïcs quittent progressivement famille, activités et profession, et se retirent communautairement pour vivre la pénitence, la pauvreté et la prière. De l'un d'eux, Bonfils, reconnu comme premier prieur général servite, on peut admirer une statue à la basilique Saint-Pierre du Vatican, et une autre au Mont Sénario.


DE L'APPROBATION PONTIFICALE EN 1304, À L'AN 1500

Dans la ville divisée par des luttes fratricides, ils donneront un témoignage visible de communion fraternelle. Ils s’étaient d'abord retirés à Cafaggio, où s’élève actuellement la basilique de l’Annonciation de Florence. En quête de plus de solitude, ils se retirent bientôt, vers 1246, à 18 Km de Florence, dans la forêt du mont Sénario. Quelques années plus tard, soit en 1250, suite à l'agrégation constante de nouveaux-venus, ils retournent à Cafaggio et fondent de nouvelles communautés. Avec les couvents de Florence et du Mont Sénario, ceux de Sienne, de Città-del-Castello et de Borgo-Sansepolcro sont antérieurs à 1256.

Sur disposition émise au IVème Concile de Latran (1215), laquelle fut impérativement renforcée au IIème Concile de Lyon (1274), concernant plusieurs ordres mendiants nouvellement florissants, l’Ordre des Servites risquait la suppression. Philippe Bénizi, prieur général de 1267 à 1285, l'en sauva. Il s’était mérité l’estime du pape, en particulier pour avoir mené à bon terme une action de paix difficile dans la ville de Forli, au cours de laquelle, d'ailleurs, un jeune, qui lui avait été violemment réfractaire, en vint à le suivre et à se faire religieux. C’était Pérégrin Laziosi, aujourd’hui le saint le plus connu et vénéré de l’Ordre.



Le 11 février 1304, par l'émission la bulle "Dum levamus", le Pape Benoît XI, dominicain, approuva la Règle et les Constitutions des Servites de Marie. L’Ordre compte alors 27 couvents en Italie et 4 en Allemagne, et non moins de 250 religieux. En 2004, l'Ordre célébrait le 700° anniversaire de cet événement.

Le XIV° siècle nous laisse l'heureuse mémoire de valeureux religieux, dont l'exemplarité de vie nous est témoignée par d’importants documents historiques. Parmi eux, les bienheureux: Jacques de Villa, martyr de la justice (+1304), Joachim de Sienne (+1305), Alexis Falconieri (+1310), André de Sansepolcro (+1315), Ubaldo de Sansepolcro (+»1315), Bonaventure de Pistoie (+»1315), François Patrizi (1328) et Thomas d’Orvieto (+»1343); et les saints: Julienne Falconieri (+1341) et Pérégrin Laziosi (+1345). On se souviendra bien sûr, de Pierre de Todi, dix ans prieur général, de 1314 à 1344, et de André de Faenza, vingt-deux ans prieur général, de 1374 à 1396, architecte éminent à qui l'on doit la basilique de "Santa Maria dei Servi" de Bologne.

Le XV° siècle s’ouvre avec le chapitre général de Ferrara (1404) qui commande au renouveau moral et spirituel du couvent du Mont Sénario. Ce renouvellement du Mont Sénario fera place en 1430, à la Congrégation de l’Observance qui, sans se séparer juridiquement de l’Ordre, en représente un mouvement intérieur de réforme, phénomène qui chez d’autres ordres religieux cependant se sera soldé par des ruptures. Ladite Congrégation de l’Observance, qui de 26 couvents en 1493, en aura même comptés plus d'une soixantaine, prit fin en 1570. En 1424, par la bulle Apostolicae Sedis providentia, le Pape Martin V ratifie l’existence et l’organisation du Tiers Ordre, aujourd’hui appelé Ordre Séculier des Serviteurs de Marie. À cette époque-ci, les couvents de l’Annonciation de Florence et de "Santa Maria dei Servi" de Bologne sont d’importants centres d’études au sein de l’Ordre.

Le 27 mai 1487, le frère Antoine Alabanti, prieur général de 1485 à 1495, obtint du Pape Innocent VIII, la bulle "Apostolicae Sedis intuitus", qui contenait tous les privilèges pontificaux accordés à l’Ordre jusque là. Selon l'annaliste de l’Ordre, frère Archange Giani, frère Alabanti eu souhaité voir l'Ordre participer à l’évangélisation du Nouveau Monde, que Christophe Colomb venait de découvrir. Parmi les saints servites de ce siècle figurent les bienheureux Benincasa de Montepulciano (+1426) et Jérôme de Sant’Angelo in Vado (+»1468), la bienheureuse Elizabeth Picenardi (+1468), le bienheureux Jacques Philippe Bertoni (+1483) et le bienheureux Bonaventure de Forli (+1491). La fin du siècle vit la fondation du couvent de Las Cuevas à Aragon, en Espagne. L'Ordre compte alors 170 couvents et environ 1,200 religieux.

DE L'AN 1500, À LA CANONISATION DES SEPT SAINTS FONDATEURS EN 1888

Le XVI ̊ siècle fut complexe et tourmenté pour les Serviteurs de Marie, de par les événements mêmes qu'allait vivre l’Église: l’explosion de la réforme luthérienne en 1517, le Concile de Trente de 1545 à 1563, et la Contre-réforme, aussi dite Réforme-catholique, etc... De fait, alors que l'Ordre connut six prieurs généraux au cours du siècle précédent, il en connnut bien vingt entre le généralat de frère Antonio M. Alabanti (1485-1495) et celui de frère Ange M. Montorsoli (1597-1600), desquels plusieurs, plus de la moitié, furent choisis par le pape. La Congrégation de l’Observance connaît ici son déclin et réintégre pleinement l’Ordre en 1570.

Le bienheureux Jean-Ange Porro, considéré précurseur en catéchèse auprès des enfants, meurt à Milan en 1505. Quelques années après le début de la Réforme luthérienne, on se mit à supprimer les couvents de la Germanie. En 1533, le Prieur général Jérôme M. Amidei de Lucca, affligé, en appelle à tout l’Ordre pour le relèvement du Mont Sénario. L’Ordre est présent au Concile de Trente, de par les frères Augustin Bonucci, prieur général de 1542 à 1553 et Laurent Mazzocchio, prieur général de 1554 au 1557. À cette période, l'Ordre procède à la révision de ses Constitutions: d’abord en 1548, avec le Chapitre général de Budrio, puis en 1556, en 1569 et, enfin en 1580, sous le généralat de frère Jacob Tavanti (1576-1582). Vers la fin des années 1500, deux figures éminentes guident l’Ordre : les frères Lelio M. Baglioni et Ange M. Montorsoli, à ne pas être confondu avec son oncle, lui aussi servite, le grand sculpteur Jean-Ange M. Montorsoli (1507-1563). On doit au Prieur général Lelio M. Baglioni (1590 à 1597), et l'actuation finale, au niveau de l'Ordre, des dispositions papales de 1570 mettant terme aux droits juridiques des mouvements de l'Observance dans l'Église, et l'établissement, en 1593, de la Congrégation des Ermites de Mont Sénario. Du frère Ange Marie Montorsoli, docte écrivain et professeur de théologie à Florence, devenu ermite au Mont sénario, puis reclus au couvent de l'Annunciata de Florence, nous retiendrons qu'une lettre qu'il écrivit un jour à ses frères de Monte Sénario pour les encourager à la "sequela Christi", impressionna très vivement le pape Clément VIII, et qu'il fut plus tard contraint par ce dernier de quitter sa cellule et imposé à l’Ordre comme prieur général, tâche qu'il assuma de 1597 à 1600. À la fin du XVI ͦ siècle, l'Ordre compte 240 couvents et plus de 1800 religieux.

Au XVII ̊ siècle, Paolo Sarpi (1552-1623), certes la plus célèbre figure publique d'entre les frères, religieux exemplaire, fut fortement contesté, voire menacé d'excommunion par la Curie romaine, d’abord comme théologien de la dite République Sérénissime de Venise, alors en controverse avec le Pouvoir Pontifical, puis après sa mort et pendant longtemps, comme auteur de l' "Histoire du Concile de Trente". L’Observance germanique, induite par trois ermites de Mont Sénario, amenés et soutenus à Innsbruck par Anne-Catherine de Gonzague (1566 - 1621), commence en 1613 et gagne successivement tous les couvents de l’Autriche, pour demeurer ensuite une expression particulière de la vie servite jusqu'en 1908. En 1652, le pape Innocent X, à la suite d’un recensement rigoureux des ordres religieux, de par la constitution "Instaurandae regularis disciplinae", impose une restructuration qui allait obliger l'Ordre à fermer 102 de ses 261 couvents, ce qui se réalisa pour 84 d'entre eux. Les Annales de l’Ordre crurent à la catastrophe, mais il n’en fut pas ainsi. La famille servite s’élargit au cours de ce siècle, de par les moniales et le Tiers Ordre, et il y eut les premières tentatives d’expansion des Ermites du Mont Sénario (1614-1623). En 1618, débute la publication des Annales de l’Ordre. En 1666, au couvent San Marcello de Rome, les études refleurissent dans l'Ordre, avec l'ouverture du Collège Gandavense, qui bientôt conférait des grades académiques en théologie. L'actuelle Faculté Pontificale de théologie Marianum est l'héritière directe de ce Collège. En 1671, l'Ordre célébra solennellement la canonisation du frère Philippe Bénizi (+1285). L'influence du Mont Sénario sur la vie de l’Ordre se maintient tout au long des dix-huit ans (1682 à 1700) de Généralat du vénérable frère Jules M. Arrighetti (1622-1705). Signalons quelques autres importantes figures servites de ce siècle. Les historiographes Arcangelo M. Giani (+1623), Luigi M. Garbi (+1722) et Placide M. Bonfrizieri (+1732); l'auteur d’une « montre éternelle » programmée jusqu’en l’an 2000, Chérubin M. Ranzani de Reggio Emilia (+1675); les artistes, tel le poète et peintre Giovanni M. Angelo Lottini (+1629), tel l'auteur de fresques dans le château et dans la cathédrale de Salzbourg, Arsenio M. Mascagni (+1637); et tel le miniaturiste et peintre Jean Baptiste M. Stefaneschi; l'ex-colonel français devenu le « saint portier » de l"Annunciata de Florence, Pierre Paul M. Perrier Dupré (+1700). À ceux-ci, s'ajoutent les moniales Maria Benedetta Élisabeth Rossi (+1648), fondatrice du monastère de Sainte-Marie-de-Toutes-Grâces de Burano à Venise, et Maria Arcangela Biondini (+1712), fondatrice du monastère de Arco, à Trente.

Le XVIII ̊ siècle affiche les contrastes. En cette première moitié de siècle, les servites atteignent au sommet numérique de leur expansion, soit à plus de trois mille. En fin de siècle, début du prochain, pour cause de suppressions politiques alternatives, l’Ordre assistera à la fermeture de bon nombre de ses couvents et à la dispersion se tant de ses membres. Assez tôt toute une série de dispositions et de décrets favorisent les études. Puis le culte des saints et des bienheureux de l’Ordre connaît un grand développement grâce aussi à la canonisation de saint Pérégrin Laziosi en 1726 et de sainte Julienne Falconieri en 1737. En 1769, le frère Francesco Raimondo M. Adami publie sa méthodologie "Methodus studii philosophici et theologici", véritable programmation des études (Ratio Studiorum) dans l'Ordre. En 1770, au lendemain de la prise de Rome, après quelque cent ans de suppressions, l'Ordre fut décimé en Europe. Il subit successivement celles de l’empire austro-hongrois, celles de Napoléon Bonaparte, celles du Royaume de la Sardaigne et celles de l’État unifié d’Italie. Celles-ci, même après les assises du Congrès européen de Vienne de 1815, emporteront avec elles le souvenir de bien des tentatives de l'Ordre à se relever. S'ajoute à celà, que sur disposition papale, la Congrégation des Ermites de Mont Sénario fut dissoute en 1778. De cette période, les frères les plus remarquables auront sans doute été Dominique M. Fabris et Sostegno M. Viani. On se souviendra qu'ils accompagnèrent, à sa requête, monseigneur Charles Anbroise Mezzabarba lors de sa légation en Chine par le pape Clément XI en 1719. Les mémoires de cette mission, rédigés par le frère Viani, intéressent grandement pour leur valeur journalistique et pittoresque. Il y eut aussi le frère Uguccione Antoine M. Dias Quaresma, brésilien (1681-171756), qui obtint de Clément XII des Constitutions spéciales en vue de l'établissement d'un Tiers Ordre Régulier au Brésil; le frère Filippo M. Serrati, missionnaire en Chine de 1732 à 1744; le frère Carlo Francesco M. Caselli (+1728), prieur général, conseiller théologique dans les négociations concordataires entre Napoléon et le Sainte Siège ; et le frère Amadio M. Bertoncelli, prédicateur renommé, devenu cardinal, puis accusé d’espionnage, fut fusillé sur ordre de Napoléon en 1809. Rappelons enfin les moniales Maria Luisa Masturzi (+1831), liée à la fondation du monastère de Rome, aujourd’hui de Colle Fanella, et Maria Maddalena de Jésus Piazza, fondatrice du monastère de Montecchio Emilia en 1805. Le XIX ̊ siècle. Un fait apparaît incontestable pour celui qui jette un coup d’œil sur l’histoire des Servites pendant ce siècle: l’année 1815 marque le début d’une reprise précaire. La fin du siècle et les débuts du XX sont par contre caractérisés par une renaissance concrète et durable, même si elle a été lente initialement. Cette renaissance sans solution de continuité s’est étendue jusqu’aux années 1960. Au centre de cette vaste période, en 1888, se sera célébrée la canonisation des Sept Saints Fondateurs. Les lois de suppression émanant du Royaume de Sardaigne et du gouvernement unifié d’Italie entre 1848 et 1867 risquèrent d’être fatales pour l' Ordre, dont les dimensions dimensions étaient déjà réduites à cause des suppressions précédentes et dont la plus grande partie de son effectif se trouvait en Italie. Dans une lettre écrite en 1863, le prieur général, frère Bonfils M. Mura, en incitant tous les prieurs provinciaux italiens à prendre quelques initiatives, affirmait que c’était « une question de vie et de mort ». D’ailleurs, Mura lui-même dépêcha les frères Philippe M. Bosio et Augustin M. Morini à aller fonder l’Ordre en Angleterre en 1864. Et c’est précisément ce frère Augustin M. Morini qui ira fonder l’Ordre aux États-Unis d’Amérique en 1874. Entre temps, des initiatives sont reprises dans l’Ordre en vue de la canonisation des Sept Saints Fondateurs. Léon XIII ̊ établit de son propre gré en 1884 que les Sept Fondateurs puissent être canonisés comme un seul homme, et que quatre miracles s’avéreraient suffisants à cet effet. La canonisation eut lieu à Rome le 15 janvier 1888. Le frère Antoine M. Pucci y était présent, lequel, mourant quatre ans plus tard, sera lui aussi canonisé, et ce, en 1962. L’événement de la canonisation - en une période où les lois vexatoires à l’encontre des Instituts religieux en Italie s’atténuaient graduellement - constitue une bouffée d’oxygène pour tout l’Ordre. Si l’événement conclusif de la canonisation est lié au nom du prieur général Pier Francesco M. Testa (1882-1888), il reste que le chemin pour y arriver avait été aplani par ses prédécesseurs les prieurs généraux Giovanni Angelo Mondani (1868-1882) et Bonfils M. Mura, à qui par ailleurs l'on reconnaît un solide lien personnel d’amitié avec Léon XIII. Et par bonheur, de nombreuses Congrégations féminines nées au XIX ̊ siècle en vinrent à s'agréger à l’Ordre.

DE L'AN 1888, À L'AN 2000...  

Alors que le XVIII ̊ fut le siècle de la plus grande croissance numérique de l’Ordre, le XX ̊ siècle se présente comme celui de sa plus grande expansion géographique touchant tous les cinq continents. Cette internationalisation est confirmée par le fait que depuis les origines jusqu’en 1913 les Servites de Marie eurent un seul prieur général non italien, soit le frère Alboino M. Patscheider, allemand. Depuis 1913 jusqu’à nos jours, des onze prieurs généraux, sept n’étaient pas italiens: le Français Alexis Henri M. Lépicier (1913-1920), l’Anglais Augustine M. Moore (1926-1932), les Américains Joseph M Loftus, 1965-1971 et Peregrine M. Graffius (1971-1977), le Canadien Michel M. Sincerny (1977-1989), le Belge Hubert M. Moons (1989-2001), le Mexicain Ángel M. Ruiz Garnica (2001-2013), et Gottfried M. Wolff  élu en 2013.

 

Pour les Servites, le XX ̊ siècle est aussi celui d’un progressif engagement missionnaire et de nouvelles fondations.

En ce qui concerne les Missions, les Servites assumèrent leur engagement dans les territoires missionnaires du Swaziland (Afrique du Sud) en 1913, de l’Acre (Brésil) en 1919; de l’Aysén (Chili) en 1937 et du Zululand (Afrique du Sud) en 1938.

Quant aux Fondations, elles ont eu lieu au Canada en 1912 ; puis en Argentine en 1921; au Transvaal en 1935; en Uruguay en 1939; en Espagne en 1943; en Bolivie en 1946; en Irlande en 1947; au Mexique en 1948; en Australie en 1951; au Vénézuéla en 1952; en Colombie en 1963; en Allemagne en 1964; en Inde en 1974; au Mozambique en 1984; aux Philippines en 1985; en Ouganda, en 1987; en Albanie en 1993; en Indonésie en 2005; auxquelles expériences s'ajoutent les efforts de reprise de vie conventuelle en Hongrie depuis 1991.

À Londres, en 1943, madame Joan Bartlett ouvre le "Servite House" qui deviendra l’Institut séculier Servite; et en 1959 naît l’Institut séculier Regnum Mariae. En 1987, par l’initiative du prieur général Michel M. Sincerny, l’Union Internationale de la Famille Servite (UN.I.FA.S) voit le jour. Au lendemain du Concile oecuménique Vatican II, l’Ordre procède à la révision de ses Constitutions: révision commencée avec le Chapitre général extraordinaire de 1968 (Majadahonda, Madrid) et conclue avec l’approbation du Saint-Siège en 1987. En 1964 l’Ordre atteint sa plus haute croissance numérique depuis la première moitié du XVIII ̊ siècle; le nombre de religieux avoisinant 1700. D'autres faits saillants encore, que ceux de la naissance de la Faculté Pontificale Théologique Marianum en 1950; de la béatification de frère Antoine M. Pucci en 1952 et de sa canonisation en 1962; de la création en 1959 de l’Institut Historique de l’Ordre; de la création en 1966 de la Commission permanente internationale pour la Liturgie (CLIOS); de la direction de deux revues scientifiques, de "Studi stririci (Études historiques)" fondé en 1931 et de "Marianum" fondée en 1939. Rappelons en outre la canonisation en 1989 de Clélia Barbieri (1843-1870), Fondatrice de la Congrégation des sœurs Minimes de l’Addolorata, la béatification en 1997 de l'abbé Ferdinand Maria Baccilieri (1821-1893) , membre de l’Ordre séculier des Servites de Marie et celle en 2001 de sœur Maria Guadalupe Ricart Olmos (1881-1936), moniale espagnole, martyrisée pendant la guerre civile d’Espagne. Quelques personnalités marquantes: Henri Alexis M. Lépicier (1863-1936) prieur général et cardinal; Gabriel M. Roschini (1900-1977), célèbre mariologue; Joachim M. Rossetto (1880-1935), premier missionnaire Servite en Afrique; James M. Keane (1901-1975), initiateur de l’Ordre en Irlande et en Australie et les jeunes Venanzio M. Quadri (1916-1937) et Joachim M. Stevan (1921-1949) dont la cause de béatification est en cours. Les Frères Giovanni M. Vannucci (+1984), mystique et auteur de plusieurs ouvrages, et le poète David M. Turoldo (+1992) méritent une mention particulière.

f. Franco M. Azzalli, O.S.M.

Président de l’Institut historique osm

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